CANCER DU SEIN :

Sommaire:
• Cancer du sein : qu'est-ce que c'est ?
• Symptômes et personnes à risque du cancer du sein.
• Facteurs de risque.
• Prévention du cancer du sein.
• Traitements médicaux du cancer du sein.
• Sites d’intérêt et groupes de soutien.
• Références.
Sujet :

1. Cancer du sein : qu'est-ce que c'est ?

Un cancer signifie la présence de cellules anormales qui se multiplient de façon incontrôlée. Dans le cas du cancer du sein, les cellules peuvent rester dans le sein ou se répandre dans le corps par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. La plupart du temps, la progression d’un cancer du sein prend plusieurs mois et même quelques années.

Le cancer du sein est le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes à travers le monde, autant avant qu’après la ménopause1. Une femme sur 9 sera atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie et 1 femme sur 27 en mourra.

Le plus souvent, le cancer du sein survient après 50 ans. Le taux de survie 5 ans après le diagnostic varie de 80 % à 90 %, selon l’âge et le type de cancer.

Le nombre de personnes atteintes a progressé légèrement mais régulièrement, au cours des 3 dernières décennies. Par contre, le taux de mortalité a continuellement diminué au cours de la même période, grâce aux progrès réalisés en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement.

Mentionnons que les hommes peuvent aussi en être touchés; ils représentent 1 % de l’ensemble des cas.

2. Symptômes et personnes à risque du cancer du sein.

SYMPTÔMES :
• Une bosse au sein, qu'elle soit fixe ou mobile. Il s’agit du symptôme le plus fréquent, pour les femmes et les hommes.
Note. La plupart des bosses détectées au sein ne sont cependant pas cancéreuses;

• Des écoulements spontanés provenant du mamelon;

• Une rétraction du mamelon (le mamelon est tourné vers l’intérieur);

• Un changement d’apparence de la peau d’un sein : épaississement ou durcissement (« peau d’orange »), rougeur inhabituelle, chaleur, changement (desquamation) de la peau autour du mamelon;

• Un changement inhabituel de grosseur ou de la forme d’un sein.

PERSONNES À RISQUE :

Un certain nombre d'éléments non modifiables font augmenter le risque d'être atteinte d’un cancer du sein.

Principaux éléments de risque :

• Sexe féminin. Moins de 1 % des cas de cancer du sein touchent des hommes et ceux-ci ont en général plus de 60 ans;

• Âge. La maladie touche très rarement les femmes de moins de 30 ans. Environ 85 % des cas surviennent à 50 ans ou plus2;

• Antécédents familiaux. Le fait d’avoir une mère, une soeur ou une fille atteinte d’un cancer du sein ou d’un cancer des ovaires augmente le risque d’en être atteint. De 5 % à 10 % des cancers du sein seraient causés par une anomalie transmise par l’hérédité. Les principaux gènes de prédisposition au cancer du sein (et de l’ovaire) sont nommés BRCA1 et BRCA2. Normalement, ces gènes protègent du cancer. S’ils sont défectueux, ils ne peuvent plus remplir leurs fonctions. Il existe des tests pour vérifier si une femme issue d'une famille à risque est elle-même porteuse d'une mutation à l’un de ces gènes;

• Antécédent personnel. Le fait d’avoir déjà eu un cancer à un sein accroît le risque qu’un second cancer se forme;

• Avoir une lésion à risque au sein (diagnostiquée lors d’une biopsie). Les femmes qui ont une lésion à risque, comme une hyperplasie épithéliale intracanalaire atypique ou un carcinome lobulaire in situ, sont plus susceptibles d’être atteintes d’un cancer du sein un jour.
Remarque. Notez que le kyste au sein n’est pas une lésion à risque. Il n’accroît pas le risque de cancer du sein;

• Nulliparité ou grossesse tardive. Le fait de ne pas avoir eu d’enfant ou d'avoir donné naissance seulement après l’âge de 35 ans.

3. Facteurs de risque:

Dans le cadre d'études, les facteurs modifiables suivants ont été associés à un risque plus élevé de cancer du sein. Notez toutefois qu’un cancer du sein peut se former en l’absence de tous ces facteurs de risque.

Principaux facteurs de risque :

Le surplus de poids ou l’obésité après la ménopause. Un gain de poids de 20 kg ou plus double le risque de cancer du sein7. Ainsi, sur 1 000 femmes en surpoids, il y aura 45 cas de plus de cancer du sein;

La sédentarité. Celles qui pratiquent moins de 4 heures d’exercice physique par semaine sont plus à risque de cancer du sein, peu importe leur poids7. Sur 1 000 femmes, on comptera alors 27 cas de plus de cancer du sein;

La consommation d’alcool. Plus la consommation d’alcool est importante, plus le risque de cancer du sein s’accroît4,5. L’effet de la consommation de 2 verres d’alcool par jour est aussi puissant que celui de la sédentarité. Sur 1 000 femmes, on comptera également 27 cas de plus de cancer du sein7;

La prise d’une hormonothérapie substitutive à la ménopause. Le remplacement des hormones sexuelles à la ménopause peut accroître le risque de cancer du sein. Cette hausse se traduit par 2 cas de plus sur 1 000 femmes7.

4. Prévention du cancer du sein.

• Les bonnes habitudes de vie (exercice physique, saine alimentation comprenant suffisamment de légumes et de fruits, arrêt du tabagisme, consommation d’alcool modérée, etc.) et le maintien d’un poids santé contribuent à réduire le risque de plusieurs types de cancers, incluant le cancer du sein. Pour plus de détails sur ces mesures, consultez notre fiche Cancer.
• Bien entendu, la lutte contre le cancer ne requiert pas seulement des actions individuelles mais aussi des actions collectives : réduire la présence de produits chimiques dans les produits ménagers, réduire l’emploi de pesticides chimiques, aménager les villes afin de favoriser l’activité physique, etc...

 5. Traitements médicaux du cancer du sein.

Il existe 5 catégories de traitements :

• la chirurgie;

• la radiothérapie;

• la chimiothérapie;

• la thérapie hormonale;

• la thérapie ciblée.

• Chirurgie

La chirurgie est souvent le premier traitement entrepris. Elle sert à enlever la tumeur cancéreuse. Dans le cas du cancer du sein, elle se nomme mastectomie. La mastectomie est partielle ou segmentaire (une partie du sein est enlevée) ou totale (tout le sein est retiré). On y ajoute presque toujours une chirurgie aux ganglions lymphatiques de l’aisselle. Le choix du type de mastectomie repose entre autres sur la taille de la tumeur, son type et son emplacement dans le sein. La préférence de la femme est aussi prise en compte.

Mastectomie partielle ou tumorectomie. Le chirurgien enlève le tissu cancéreux (tumeur) ainsi qu’un peu de tissu sain autour de la tumeur. On la nomme aussi chirurgie conservatrice du sein;

Mastectomie totale. Le sein est entièrement retiré : les glandes mammaires, le tissu gras, le mamelon et de la peau. On la choisit lorsqu’il n’est pas possible de faire une mastectomie partielle. Cela se fait dans environ 20 % à 25 % des cas de cancer du sein. Selon le cas, une reconstruction du sein peut être exécutée en même temps que la mastectomie ou à un moment ultérieur;

Chirurgie aux ganglions lymphatiques. Afin de déterminer le stade de la maladie et de choisir le meilleur traitement après la chirurgie, il est presque toujours essentiel de savoir si le cancer a atteint les ganglions lymphatiques situés au creux de l’aisselle, du côté atteint. Ces ganglions drainent la lymphe qui circule dans le sein. Cela peut se faire soit en enlevant seulement les premiers ganglions de cette chaîne (c’est ce qu’on nomme la biopsie du ou des ganglions sentinelles), soit en enlevant la chaîne complète. Cette ablation cause parfois des complications, comme un lymphoedèmedans un bras (côté atteint). Le lymphoedème est une accumulation de lymphe. Il est causé par la perturbation des voies de drainage habituelles. Il est plus rare si l’on retire seulement les ganglions sentinelles. Pour en connaître davantage sur sa prévention et son traitement, voyez l’encadré plus bas.

• Radiothérapie

La mastectomie partielle doit généralement être suivie de radiothérapie afin de détruire les cellules cancéreuses qui pourraient être demeurées dans le sein. Elle réduit le risque qu’une tumeur réapparaisse.

En cas de mastectomie totale, la radiothérapie n’est pas toujours nécessaire. Pour en savoir plus sur ce traitement, consultez notre fiche Cancer.

• Chimiothérapie

La chimiothérapie utilise une classe de médicaments, appelés antinéoplasiques, pour traiter les cancers. Pour le cancer du sein, elle est habituellement administrée après la chirurgie. Elle permet de détruire les cellules cancéreuses qui se seraient échappées de la tumeur principale. Le choix d’entreprendre ou non une chimiothérapie dépend du stade d’évolution de la maladie. Pour en savoir plus sur ce traitement, consultez notre fiche Cancer.

• Thérapie hormonale

La thérapie hormonale est, la plupart du temps, combinée à la chirurgie, à la radiothérapie ou à la chimiothérapie.

Si l’examen de la tumeur montre que le cancer a des récepteurs hormonaux, son développement est donc stimulé par les hormones sexuelles (les oestrogènes et la progestérone). Certains médicaments peuvent ralentir ou arrêter la progression d’un tel cancer en bloquant l’action des hormones.

Il existe 2 types de médicaments anti-hormonaux:

Les anti-oestrogènes, comme le tamoxifène (Nolvadex-D®) qui se fixe à la surface des cellules cancéreuses, sur les récepteurs normalement occupés par les oestrogènes. Ce médicament est administré par voie orale sous forme de comprimés;

Les inhibiteurs de l’aromatase : l’anastrozole (Arimidex®), le letrozole (Femara®) et l’exémestane (Aromasin®). Ils empêchent la production d’oestrogènes par les tissus gras et les glandes surrénales. On utilise ces médicaments seulement chez les femmes ménopausées. Il s’agit également de comprimés administrés par voie orale.

Thérapie ciblée

Parfois, chez les femmes atteintes d’un cancer du sein infiltrant, les cellules cancéreusessurexpriment le gène HER2. Cela provoque une croissance plus rapide de la tumeur. Lorsque c’est le cas, on peut donner un médicament, le trastuzumab (Herceptin®), qui bloque spécifiquement l’action du gène HER2. Ce médicament s’administre par injection intraveineuse.

La recherche se poursuit pour trouver d’autres thérapies biologiques. Ce type de traitement provoque généralement moins d’effets indésirables que la chimiothérapie et la thérapie hormonale car il est plus ciblé.



6. Sites d’intérêt et groupes de soutie:

Canada

• Action cancer du sein de Montréal
Cet organisme sans but lucratif s’intéresse à la prévention du cancer du sein, et plus particulièrement aux effets possibles de la pollution environnementale sur cette maladie.
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• Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer du sein
L'Initiative canadienne pour la recherche sur le cancer du sein (ICRS) a pour rôle d'encourager et soutenir la recherche de haut vol concernant la prévention, le traitement et le contrôle du cancer du sein. De nombreuses pages sont consacrées aux approches complémentaires.
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• Femmes en santé
Actualités et fiches Santé de A à Z.
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• Fondation canadienne du cancer du sein
Dossiers sur la santé des seins et sur la maladie.
Cliquez ici

7. Références:

Wikipedia
Medical sciences(Book)